• Update: 11-11-2022 18:20

Compagnie des Huileries de la Maringa S.R.L.

Constitution 

La S.R.L. Compagnie des Huileries de la Maringa fut fondée le 25 mars 1926. Le siège social fut établi à Lisafa et l’administratif à Anvers

Le capital social fut fixé à 16.960.000 francs et représenté par 4.240 actions privilégiées, 4.240 actions ordinaires série A et 21.200 actions ordinaires série B chacune d’une valeur nominale de 250 francs.

Les 4.240 actions privilégiées et les 42.400 actions ordinaires série A furent souscrites par : la Banque d’Anvers, 41.700 actions ordinaires série A et 4.170 actions privilégiées ; la Compagnie du Congo belge, MM. Léon Becker, Albert Seghers, John van der Taelen, Georges Geerts, Henri Leclercq, baron Charles de t’Serclaes de Wommersom, chacun 100 actions ordinaires série A et 10 actions privilégiées.

La totalité des 21.200 actions ordinaires série B furent attribuées à la Compagnie du Congo Belge plus une somme de 6.500.000 francs en rémunération de l’apport décrit ci-après.

Note concernant les actions ordinaires série B - Pendant cinq exercices annuels consécutifs, lorsque les actions série B auront touché intégralement leur premier dividende de 7 p. c., elles seront, à partir de la clôture de ce cinquième exercice, complètement et définitivement assimilées aux actions ordinaires série A et mises sur le même pied et ce à tous points de vue.

Du 24 juin au 6 juillet 1926, les 4.240 actions privilégiées et les 42.400 actions ordinaires série A furent offertes en souscription chacune au prix de 280 francs par titre aux actionnaires de la Compagnie du Congo belge, à titre irréductible seulement, à raison de 1 action privilégiée par 100 parts Compagnie du Congo belge et de 1 action ordinaire série A par 10 parts Compagnie du Congo belge (21-(1927 T3)-425/26).

Apport(s) 

La Compagnie du Congo belge fit apport de plusieurs terrains pour une superficie totale de 22.300 hectares.

Les bâtiments et usines déjà érigés sur les terrains apportés, ainsi que le matériel d’exploitation, furent compris dans l’apport. Toutefois, la Compagnie du Congo belge eut le droit de choisir, et ce pendant une période de 5 années, diverses parcelles des terrains apportés par elle. Cette option lui fut donnée gratuitement pour lui permettre d’ériger sur ces parcelles des factoreries commerciales et magasins de transit. La surface totale de ces parcelles ne peut dépasser 100 hectares (21-(1927 T3)-425/26). 

Premier conseil d’administration 

Administrateurs

MM. Laurent Meeus, Georges Geerts, Déon Becker, Henri Leclercq, Albert Seghers, Baron Charles de t’Serclaes de Wommersom, John Van der Taelen.

Commissaires

MM. Amaury Carlier, René Maurice, Alfred Houtain, Joseph Verschueren (21-(1927 T3)-425/26).

Objet 

Exploitation forestière, agricole, industrielle et éventuellement minière des terres apportées par la Compagnie du Congo Belge, spécialement en y développant la culture du palmier élaïs, l’érection des huileries nécessaires au traitement des fruits de palmiers, ainsi que de toutes autres usines nécessaires à ces exploitations (21-(1927 T3)-425/26).

Modification du capital, évènement(s), participation(s), dividende(s), cotation 

Les concessions furent situées dans la province de l'Equateur, dans le bassin des rivières navigables Maringa et Lopori et comprenaient 5.000 hectares à Lisafa, 5.000 hectares à N’Deke, 12.000 hectares à Boiela, 12.000 hectares à Bongandanga, et 300 hectares à Waka. Le domaine de Waka en pleine propriété de la Société.

La Société commença la mise en valeur les concessions de Lisafa, N’Deke, Boiela et Waka et compta entreprendre, dans le courant du prochain exercice, les premiers travaux à Bongandanga. Les principaux travaux exécutés furent l'aménagement des palmeraies et surtout à l’établissement de routes carrossables pour le transport des fruits de palmiers vers les usines et des produits vers les différents centres d'embarquement.

Deux usines mécaniques, une établie à Lisafa pouvant traiter 20 tonnes de fruits par jour dont l’extraction commença en octobre 1927, donna satisfaction ; l’autre montée à N’Deke moins perfectionnée que celle de Lisafa pouvant traiter 4 à 5 tonnes de fruits par jour. A Waka et à Boiela, l’extraction est faite au moyen de presses à main.

Pour le premier exercice, tous les efforts se portèrent sur l'aménagement des routes et des voies. Toutefois, la production fut de 458.000 kilos d’huile de palme er 51.470 kilos de palmiste. Sur cette production au 30 juin 1927, 155.000 kilos d’huiles et 32.00 kilos de palmiste furent vendus ce qui permit de porter en amortissement le poste bâtiments, matériel, mobilier et futaille d’un montant de 468.000 francs.

Le premier bilan établi au 30 juin 1927 put être considéré comme un bilan de premier établissement (21-(1928 T1)-646/47).

Le deuxième exercice 1927-28 était productif , la production s’éleva à 846.335 kilos d’huile de palme et 240.782 kilos de palmiste(-(1929 T1)-680).

Pour les années qui suivirent, la situation se détériora à la suite de la baisse considérable des prix des huiles de palme et des palmistes, le manque de personnel autochtone pour le ravitaillement des fruits et la persistance de la crise mondiale.

Ce n’est qu’à partir de l’exercice 1934-35 que la situation s’améliora avec un résultat de l’exploitation qui se chiffra par un boni de 1.376.900 frs, diminué des charges financières et amortissements, donna une perte pour cet exercice de 250.638 francs en nette diminution par rapport aux exercices précédents (21-(1937 T1)-730).

Voir ci-après les chiffres et cours.

Fusion 

Le 5 juillet 1937, l’AGE décida de fusionner avec la Compagnie du Congo Belge par voie d’apport de tout son actif et passif à cette dernière.

L’apport de la Compagnie des Huileries de la Maringa se réalisa comme suit :

a) remise à la Compagnie des Huileries de la Maringa de 42.400 parts sociales nouvelles entièrement libérées de la Compagnie du Congo Belge, jouissance 1 janvier 1937 ;

b) annulation pure et simple des 21.200 actions ordinaires série B de la société absorbée, se trouvant dans le portefeuille de la Compagnie du Congo Belge.

c) remboursement à leur valeur nominale de 250 francs des 4.240 actions privilégiées de la société absorbée, ces titres étant annulés sans autre contre-valeur que ce remboursement.

Par cette fusion, le capital de la Compagnie du Congo Belge fut porté à 41.800.000 francs par la création de 42.400 parts sociales, le capital fut alors représenté par 466.000 parts sociales sans désignation de valeur (30-(1937)-836 à 42).

🔝

Toute reproduction, totale ou partielle, sans autorisation expresse du propriétaire du site est interdite.
Bien que je porte une attention toute particulière à la transcription des données récoltées, des erreurs peuvent se produire. Merci pour votre compréhension.
Les actions, titres anciens et documents financiers historiques présentés n'ont pas de valeur boursière, ils n'ont qu'une valeur de collection.