Constitution 

La S.A. La Lulonga fut créée le 22 octobre 1898 avec un capital de 300.000 francs représenté par 6.000 actions de 50 francs ; il fut créé, en plus, 6.000 actions de jouissance sans désignation de valeur.

Le siège social fut établi à Bruxelles. 

Le capital fut souscrit par 19 comparants : 

MM. Camille Bourlet, 30 actions ; Edmond Paret, 1.000 actions ; Louis Deridder, 1.600 actions ; Henri Masson, 1.310 actions ; Emile Paret, 200 actions ; Florent Mouton, 400 actions ; Gustave Dumontier, 1.200 actions ; Francis Rodbergh, 140 actions ; Alex Bidart, 150 actions ; Louis Çriquillion, 10 actions ; Henri Bayer, 250 actions ; Gustave Dryepondt, 20 actions ; Gustave Dryepondt, 20 actions ; Eugène Beirlaen, 60 actions ; Oscar De Clercq, 200 actions ; Max Hemeleers, 100 actions ; Paul Jacobs, 200 actions ; Joseph Straelen, 20 actions ; Julien Svrevers, 90 actions. 

Le capital libéré de 50% à la constitution, une somme de 150.000 francs fut mise à la disposition de la nouvelle Société.

Sur les 6.000 actions de jouissance, 4.800 actions de jouissance furent réparties entre les souscripteurs des actions du capital au prorata de leur souscription; les 1.200 actions restantes furent remises aux apporteurs (33-(04-11-1898)-4207).

Apport(s) 

MM. Camille Bourlet, candidat notaire et A.-D.-N. Mélins, ingénieur à Bruxelles, firent apport de leurs travaux et démarches ; de négociations auprès de l’Etat du Congo pour l’obtention d’une option sur un terrain de 2.000 hectares situé entre le fleuve Congo et la Lulonga, à hauteur de la Nouvelle-Anvers ; de leurs connaissances spéciales ; le tout pour 1.200 actions de jouissance (21-(1899 T1)-100).

Premier conseil d’administration 

Administrateurs

MM. Edmond Paret, Louis Deridder, Gustave Dryepondt, Emile Paret, Henri Masson, Max Hemeleers.

Commissaires

MM. Gustave Dumontier, Eugène Beirlaen, Camille Bourlet, A.-D.-N. Mélins (21-(1899 T1)-100).

Objet 

La culture et l’exploitation au Congo des produits végétaux généralement quelconques tels que tabac, café, cacao, caoutchouc, etc. ; elle peut créer tous établissements industriels (21-(1899 T1)-100).

Modification du capital, évènement(s), participation(s), dividende(s), cotation 

1899 – Le 30 août, le capital fut porté à 1 million de francs par la création de 14.000 actions nouvelles de 50 francs mises en souscription le 19 septembre 1899 au prix de 75 francs. La prime d’émission fut réduite à 10 francs au lieu de 25 francs sur les 7,000 actions placées soit 70.000 francs qui ont permis de couvrir les frais généraux (21-(1901 T1)-83). 

1900 – Les 7.000 actions restantes furent placées avec une prime de 10 francs ce résultat contribua à former la majeure partie du dividende distribué, le reste provenant des produits en magasin. La Société avait un portefeuille avec 150 actions Compagnie du Barito, 1,000 actions West African C°, 49 actions et 50 de dividende Produits du Mayumbe, 50 actions et 50 de dividende Agricole de Sebikhotane, 50 actions et 50 de dividende Horticole Coloniale, 200 ordinaires West African (21-(1901 T1)-83). 

1901 – Cet exercice se clôtura avec une perte de plus de 270.000 francs dont 100.000 en frais d’exploitation, 160.000 francs de perte sur marchandises disparues et 24.000 francs sur moins value sur portefeuille. La production de 1901 fut de 22 1/2 tonnes de caoutchouc et 4 1/2 tonnes d’ivoire. Des postes furent établis à Boieka et Bakakata; une concession accordée au Stanley Falls fut retirée par l’Etat. (21-(1902 T1)-737/38) 

1902 à 1904 – Les exercices 1902/1903 verront une progression du bénéfice pour ramener la perte à moins de 70.000 francs mais l'exercie de 1904 augmentera la perte à plus de 245.000 francs. La production de 1903 fut de 44 tonnes de caoutchouc, 36 tonnes de copal, 1.076 kg. d’ivoire. Pour 1904, les manœuvres des agents anglais et la présence de la Commission d’enquête fit que la récolte baissa à 25 tonnes de caoutchouc, 27 tonnes de copal et 871 kg. d’ivoire (21-(1906 T1)-666). 

1905 – La situation resta mauvaise. Il dépendait de l’Etat de rétablir une situation normale (21-(1906 T1)-666). 

1906 – La Récolte en 1906 fut de 10 tonnes de  caoutchouc, 1 tonne d’ivoire et 13 tonnes de copal. La Société prit une participation de 16 ½% dans le syndicat en participation de l’Ikelemba (Commerce du Haut-Congo, Equatoriale, Ikelemba, Lulonga) qui devait exploiter pour les 4 Sociétés (21-(1908 T1)-1297). 

1907 – Le rapport de la Société du Haut-Congo fit mention que la région de l’Ikelemba n’était pas propice à la récolte du caoutchouc, mais qu’une récolte de 70 tonnes de copal pourrait couvrir les frais de l’Association; celle-ci avait perdu 60.000 francs. ; l’administration de la Lulonga estima que la récolte du caoutchouc pourrait être reprise lorsque les prix s’amélioreront; entre-temps, elle se proposa de faire le commerce sur le fleuve au moyen de son sternwheel (21-(1911 T1)-60). 

Le 31 décembre 1907, le premier cours de l’action de capital et de jouissance était de respectivement de 12 et 22 francs (21-(1909 T1)-837). 

Le Syndicat Ikelemba perdit 95.000 francs en 1908 ; il fut dissout en avril 1909 (21-(1911 T1)-60) 

Chiffres des résultats financiers

Dissolution et liquidation 

 Le 21 avril 1909, la Société fut dissoute et mise en liquidation, quatre liquidateurs furent désignés. La liquidation fut clôturée le 29 juillet 1910 (33-(12-05-1909)-3088).

Le rapport de l’Ikelemba de 1910 fait mention que la Lulonga avait été absorbée par l’Equatoriale Congolaise (21-(1911 T1)-60).

En 1910, les liquidateurs de la Lulonga distribuèrent 3 francs et 10,80 francs en août 1910 pour solde (21-(1911 T1)-60).